L’obésité – une épidémie en plein essor

L’obésité est l’accumulation excessive de tissu adipeux dans le corps. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère cette maladie comme un problème de santé publique. Aucun pays n’est épargné par sa progression, le mot épidémie est prononcé. Pour la prévenir, il faut en déterminer l’origine.

Causes
On estime à plus de 300 millions le nombre d’obèses dans le monde. Les pays industrialisés aussi bien que les pays en voie de développement sont touchés. En France, les données de l’enquête ObÉpi-Roche 2006 démontrent que près de 20 millions d’adultes sont en surpoids, dont 5,9 millions souffrant d’obésité. Les raisons sont multiples :

L’hérédité
Il existe une prédisposition génétique à grossir. Le risque est accru quand les parents sont obèses, ou qu’un proche (frère ou sœur) présente des troubles du poids.

Le comportement
La sédentarité, le manque d’activité physique, souvent associés à un comportement alimentaire désordonné (grignotage, alimentation trop grasse et trop sucrée, etc.), provoquent un déséquilibre important entre l’apport et la dépense énergétiques. Les graisses, non éliminées, sont stockées.

L’environnement
La suralimentation des enfants, la vie moderne qui pousse à la consommation de produits raffinés (plats tout préparés), les habitudes familiales… Autant de facteurs à risques.

Les autres facteurs
Il existe d’autres causes d’obésité à prendre en compte, comme les dérèglements hormonaux, la prise de médicaments (corticoïdes, antidépresseurs…).

Conséquences
Longtemps considérée comme un simple problème esthétique, l’obésité est aujourd’hui reconnue comme une véritable maladie, responsable d’un certain nombre de graves problèmes de santé.

Le décès prématuré
Selon l’International Obesity TaskForce (IOTF), les femmes obèses courent trois plus de risques d’être touchées par un accident vasculaire cérébral que les autres. L’élévation du taux de graisses dans le sang entraîne des dépôts qui ralentissent la circulation sanguine et augmentent, d’un facteur allant de 1 à 6, le risque de maladies coronariennes et thromboemboliques (infarctus du myocarde, angine de poitrine, phlébite, embolie pulmonaire…).

L’hypertension artérielle
Elle est liée à l’obésité dans 30 à 65 % des cas, notamment chez les adultes de moins de 40 ans dans les pays industrialisés.

Cancer du côlon
À défaut d’être établi avec les autres formes de cancer, le lien avec celui du côlon est avéré : il se déclare trois fois plus chez les personnes obèses.

Le diabète de type 2
Il apparaît chez l’adulte et est très lié à la surcharge pondérale et à l’obésité : 60 à 90 % des personnes atteintes sont obèses.

L’apnée du sommeil
Cet arrêt de quelques secondes de la respiration pendant le sommeil est fréquent chez les obèses. Il doit être traité car il engendre de nombreux troubles (irritabilité, fatigue, accidents cardiaques…).

L’essoufflement (ou dyspnée)
Il est dû à l’inefficacité relative du cœur à l’effort et à une mauvaise mécanique des muscles respiratoires, même au repos.

Les dommages articulaires
Par exemple, l’arthrose du genou est trois fois plus fréquente chez la personne obèse et le risque de hernie discale est accru.

Impact psychologique
Dans les pays industrialisés, l’obésité reste source de discrimination au quotidien.

Traitements
Ils passent, bien sûr, par la perte de poids. Celle-ci peut s’obtenir par plusieurs moyens souvent combinés :

Le suivi psychologique
Déterminer les causes de l’obésité est essentiel pour obtenir des résultats à long terme. Un suivi psychologique s’avère souvent nécessaire, ne serait-ce que pour reconstruire une image positive de soi.

Le régime
• Attention aux régimes miracles, avec une perte de poids aussi spectaculaire que provisoire. Leur danger est à la fois physique et psychique car cela renforce l’image négative de la personne concernée. Une mise en garde contre les pilules « miracles » est également nécessaire. Elles ont emmenées certaines personnes à l’hôpital, d’autres au cimetière.
• Le régime doit se faire sous contrôle médical. Le médecin détermine, tout d’abord, le poids convenable en fonction de divers paramètres (poids des différents membres de la famille, poids dans l’enfance et à l’adolescence, régimes déjà faits, etc.).
• Il doit associer alimentation équilibrée et activité physique régulière, à la hauteur des possibilités du patient (l’effort doit être très progressif).

La chirurgie
Elle intervient à deux occasions : après une perte de poids conséquente, pour réparer un ventre à la peau très distendue ou lorsqu’aucune autre méthode n’a pu vaincre l’obésité. L’intervention la plus courante est la gastroplastie. Celle-ci consiste à poser un anneau autour de la partie supérieure de l’estomac pour en diminuer le volume. Le passage des aliments s’en trouve ralenti et une faible quantité de nourriture suffit à faire disparaître la sensation de faim.

Obésité infantile
En France, le nombre d’enfants en surcharge pondérale est en pleine croissance
• 5,1 % en 1980
• 10 à 12 % en 1996
• 16 % en 2000
Face à cette situation, le Programme national Nutrition-Santé a été mis en place en 2001 afin de lutter contre ce problème. La prévention repose sur la mesure régulière de la taille et du poids des enfants, comparée à celle figurant sur leur carnet de santé. Plusieurs éléments sont pris en compte :
• un poids excessif à la naissance,
• une prise anormale de poids avant 5 ans,
• une obésité parentale,
• l’absence d’implication affective Moneygram point et éducative de la part des parents,
• un niveau socio-économique bas,
• le comportement alimentaire,
• le nombre d’heures d’activité physique.
Outre le risque important d’obésité à l’âge adulte (2/3 des enfants), les complications qui en découlent à court terme peuvent provoquer des troubles physiques et psychologiques. Le regard porté sur les enfants gros les rend particulièrement vulnérables. Ils se sentent responsables, se replient sur eux-mêmes et peuvent tomber dans un état dépressif. La prise en charge doit donc être précoce. L’entourage familial doit manger mieux et bouger plus !
À noter que pour lutter contre ce fléau, le Parlement français a décidé la suppression des distributeurs de boissons et d’aliments dans les établissements scolaires.