Les muscles abdominaux – Une sangle très solide

Il existe cinq muscles abdominaux principaux : le transverse, l’oblique interne ou petit oblique, l’oblique externe ou grand oblique, le pyramidal et le droit de l’abdomen ou grand droit. Ils sont innervés par les six derniers nerfs intercostaux ainsi que par les nerfs ilio-hypogastrique et ilio-inguinal.

Description
Le transverse
C’est le muscle le plus profond des abdominaux. Il constitue une large ceinture musculaire et tendineuse, qui comprime et soutient les viscères. Il va de la hanche (os coxal) et de la colonne vertébrale (lombaire et thoracique), à la ligne blanche (bande fibreuse résistance qui s’étend du sternum à la symphyse pubienne) et au pubis.
• Origine : il s’insère sur le versant interne de la crête iliaque (os coxal) sur le ligament inguinal, le fascia (membrane fibreuse située sous la peau et qui sépare les muscles et les ligaments) lombaire et les cartilages des six dernières côtes.
• Trajet et terminaison : ses fibres charnues s’étalent en éventail.
Les fibres postérieures, quasi verticales, se terminent sur la face externe des trois dernières côtes ; les fibres intermédiaires, horizontales, se prolongent par l’aponévrose (tendon large et plat qui joint un muscle à un autre, ou un os) de l’oblique interne pour s’unir à celle du côté opposé, sur la ligne blanche ; les fibres inférieures, issues du ligament inguinal, sont obliques et forment le tendon conjoint, qui se fixe sur le pubis.
• Action : il permet la compression et le soutien des viscères. Ses fibres verticales assurent l’inclinaison latérale du thorax ; ses fibres horizontales participent, avec les fibres inférieures, au sanglage abdominal ; les fibres obliques assurent la flexion et la rotation latérale, en synergie avec le grand oblique.

Oblique externe
Il s’étend du thorax à l’os coxal et à la ligne blanche par une nappe musculaire, charnue et tendineuse.
• Origine : il s’insère sur la face externe des huit dernières côtes.
• Trajet : ses fibres charnues rayonnent à partir de l’origine. Les plus basses sont verticales et se terminent sur les 2/3 antérieurs de la crête iliaque. Les fibres intermédiaires sont obliques. Les plus latérales se terminent sur le ligament inguinal et les autres forment cinq piliers (latéral, médial et postérieur). Tous se fixent sur le pubis, mais le latéral le fait du côté opposé à celui du médial et du postérieur. Les fibres supérieures et antérieures sont horizontales, mais deviennent obliques en bas, en se prolongeant par l’aponévrose du droit de l’abdomen qui rejoint celle du côté opposé sur la ligne blanche.
• Action : les fibres verticales inclinent le tronc latéralement. Les autres ont une action de flexion et de rotation latérales. Ensemble, les deux obliques externes assurent la compression et le soutien des viscères ainsi que la flexion de la colonne vertébrale.

Oblique interne
C’est le muscle intermédiaire, qui s’étend de l’os coxal, du ligament inguinal et du fascia thoracolombaire à la ligne blanche et aux cartilages des trois dernières côtes.
• Origine : il s’insère sur le ligament inquinal et sur la crête iliaque, par des fibres charnues et une lame tendineuse.
• Trajet et terminaison : les fibres charnues s’étalent en éventail. Les postérieures, verticales, se terminent sur les trois dernières côtes. Les intermédiaires sont horizontales et se prolongent par l’aponévrose du droit de l’abdomen. Les inférieures, issues du ligament inguinal, sont obliques.
• Action : les fibres verticales assurent l’inclinaison latérale du torse et les fibres obliques sa flexion et sa rotation latérales. Les fibres horizontales, avec les fibres inférieures, participent au sanglage abdominal.Comme pour le muscle oblique externe, l’action commune des deux muscles assure la flexion de la colonne.

Les hémisphères cérébraux – le cerveau sous toutes ses faces

Le cerveau a une forme générale ovoïde et est composée de deux hémisphères séparés par un profond sillon médian, la fissure longitudinale du cerveau, reliés entre eux par des ponts de tissu nerveux, les commissures interhémisphériques.

 

Aspect
La surface des hémisphères est recouverte de substance grise très plissée, qui constitue l’écorce cérébrale ou cortex. Elle présente de nombreux plis dont les plus profonds et les plus constants s’appellent sillons (anciennement scissures).

La face latérale
Les hémisphères sont divisés en quatre régions, les lobes frontal, pariétal, temporal et occipital, délimités par trois sillons principaux : gle sillon central, qui sépare le lobe frontal et pariétal
• le sillon latéral, qui sépare le lobe temporal et le lobe frontal
• le sillon occipital transverse ou pariéto-occipital, qui sépare le lobe pariétal et le lobe occipital.
La surface des lobes est parcourue par des plis moins profonds que les sillons, délimitant de gros replis de substance grise appelés circonvolutions cérébrales ou gyrus.

Les bords du sillon latéral dissimulent une profonde dépression, la fosse latérale, contenant un lobe particulier, l’insula, qui possède cinq petites circonvolutions. La fonction de ce lobe profond paraît se rapporter aux sensibilités conscientes d’origine viscérale.

La face médiale
Elle n’est visible que par une coupe du cerveau, par section des commissures interhémisphériques et par ouverture du 3e ventricule. Cette face médiale présente :
• une circonvolution corticale particulière, la circonvolution limbique ou gyrus cingulaire, délimitée par le sillon du cingulum et enroulée autour de la partie profonde de l’hémisphère. Elle est formée en bas par la 5e circonvolution temporale, dont l’extrémité s’enroule en forme de crochet, et se situe contre un repli profond : l’hippocampe.
C’est une circonvolution inversée, c’est à dire repliée vers l’intérieur du cerveau, formant un relief dans la cavité du ventricule latéral.
Cette région contient les structures fonctionnelles de la mémoire.
• le lobe frontal, situé au-dessus de la circonvolution limbique, dont la partie postérieure est appelée lobule para-central.
Sur la face médiale du lobe pariétal, on distingue le lobule quadrilatère et celle du lobe occipital, le cunéus délimité par le sillon pariéto-occipital et le sillon calcarin, zone de projection corticale de la vision.

Sur la face postérieure
• Sur la face inférieure du lobe frontal, on voit les trois premières circonvolutions frontales contre lesquelles sont appliqués le bulbe olfactif et le tractus olfactif (1e paire de nerfs crâniens).
• Sur la face inférieure du lobe temporal, on trouve la face inférieure des 3e, 4e et 5e circonvolutions temporales, ainsi que la circonvolution de l’hippocampe.
• Au centre de la face inférieure du cerveau, entre les deux hémisphères, se trouve l’isthme de l’encéphale qui correspond à la jonction du tronc cérébral et du cerveau.
C’est à cet endroit que se situe le chiasma optique.
Dans l’espace interpédonculaire, on voit le relief des corps mamillaires de l’hypothalamus et l’infundibulum, la tige de l’hypophyse.

Les commissures interhémisphériques
Elles contiennent des fibres nerveuses qui établissent des relations entre les deux hémisphères cérébraux.
Ces fibres sont appelées fibres d’association interhémisphériques. Ce sont :
gle corps calleux, une épaisse lame nerveuse unie au trigone par le septum lucidum
• le fornix ou trigone, qui se prolonge par les piliers vers l’hippocampe et le ventricule moyen
• les commissures blanche antérieure et postérieure, qui passent tranversalement.

Les douze emissaires de l’encéphale – les nerfs crâniens

Tout comme les nerfs spinaux, les douze paires de nerfs crâniens font partie du système nerveux périphérique, qui se subdivise en une partie somatique innervant les muscles squelettiques, une partie  autonome desservant les viscères et les glandes, et une partie entérique alimentant le tube digestif. Chaque nerf crânien porte un numéro en chiffres romains et un nom.

Description
Localisation
Les nerfs crâniens doivent leur nom au fait qu’ils passent par différents foramens (orifices) des os du crâne pour aller innerver les organes. Ce sont les seuls nerfs à émerger directement de l’encéphale (composé du cerveau, du tronc cérébral et du cervelet), tous les autres émergeant de la moelle épinière. Ils sont notés sous la forme « n. I » à « n. XII », n étant l’abréviation du mot latin nervus (nerf).

Nature
Excepté deux d’entre eux, ce sont des nerfs mixtes, c’est-à-dire qu’ils comprennent des neurones sensitifs et des neurones moteurs.
Pour mémoire, un nerf est un organe du système nerveux périphérique (SNP), formé de faisceaux parallèles d’axones myélinisés (prolongements de neurones gainés de myéline) ou non, et enveloppé par des couches de tissu conjonctif. Il est dit sensitif quand il est constitué d’axones sensitifs, c’est-à-dire qui acheminent l’information sensorielle à l’encéphale ou à la moelle épinière. Il est dit moteur quand il conduit l’influx nerveux de l’encéphale vers la moelle épinière, ou de l’encéphale ou de la moelle épinière vers des effecteurs (muscles ou glandes). Les corps celulaires des neurones sensitifs sont logés dans des glanglions à l’extérieur de l’encéphale, ceux des neurones moteurs sont abrités dans des noyaux à l’intérieur de l’encéphale.
• Les nerfs I et II ne comportent que des axones sensitifs
• Les nerfs III, IV, VI, XI et XII contiennent quelques axones sensitifs provenant des propriocepteurs des différents muscles.
Cependant, la plupart de leurs axones appartiennent à des muscles squelettiques : ils sont donc principalement moteurs.
• Les nerfs III, VII, IX et X possèdent à la fois des axones moteurs somatiques et des axones moteurs autonomes. Les premiers innervent des muscles squelettiques, les autres, qui font partie du système parasympathique, innervent des glandes, des muscles lisses et le muscle cardiaque.
Il est à noter que ce sont toujours des structures paires.

Structure
Chacun de ces nerfs fait l’objet d’une fiche spécifique, mais voici un résumé de leur trajet et des organes qu’ils innervent.
• le nerf olfactif (I), sensitif, part du nez et se termine dans le bulbe olfactif.
• le nerf optique (II), sensitif, part de la rétine et se termine dans le thalamus.

• le nerf oculomoteur (III), mixte principalement moteur, dont la partie sensitive provient des propriocepteurs des muscles du globe oculaire et se termine dans le mésencéphale. Sa partie moteur est formée d’axones émergeant du mésencéphale et se termine dans l’œil et la paupière.
• le nerf trochléaire (IV), mixte principalement moteur, est constitué d’axones sensitifs provenant du muscle oblique supérieur et se terminant dans le mésencéphale, et d’axones moteurs émergeant du mésencéphale pour finir dans le muscle oblique supérieur et le globe oculaire.
• le nerf trijumeau (V), mixte, est formé de trois branches sensitives (nerf ophtalmique, nerf maxillaire et nerf mandibulaire), qui se terminent dans le pont. La partie moteur fait partie du nerf mandibulaire avec des axones émergeant du pont et se terminant dans les muscles de la mastication.
• le nerf abducens (VI), mixte principalement moteur, est constitué d’axones sensitifs provenant du muscle droit latéral et se terminant dans le pont, et d’axones moteurs émergeant du pont et se terminant dans le muscle droit latéral et le muscle extrinsèque du globe oculaire.
• le nerf facial (VII), mixte, est doté d’axones sensitifs, issus des calicules gustatifs de la langue et se terminant dans le pont, et d’axones moteurs émergeant du pont et se terminant dans les muscles de la tête (face, cou, cuir chevelu) et dans les glandes lacrymales, sublinguales, submandibulaires, nasales et palatines.
• le nerf vestibulocochléaire (VIII), principalement sensitif, est composé d’axones provenant des récepteurs de l’équilibre situé dans l’oreille interne, et se termine dans le pont et le cervelet.
• le nerf glossopharyngien (IX), mixte, est formé d’axones sensitifs provenant des calicules gustatifs de la langue, et se termine dans le bulbe. Sa partie motrice part de celui-ci et aboutit dans les muscles stylopharyngien, du pharynx, et dans la glande parotide.
• le nerf vague (X), mixte, est composé d’axones sensitifs provenant des muscles du larynx, du cou et de la gorge, de l’arc aortique, et des récepteurs viscéraux de la plupart des organes des cavités thoraciques et abdominale, et se terminant dans le bulbe et le pont. Ses axones moteurs émergent du bulbe rachidien et se terminent dans l’abdomen. C’est le seul nerf crânien a quitter la tête et le cou.
• le nerf accessoire (XI), mixte principalement moteur, est formé d’axones sensitifs issus des muscles du larynx, du larynx et du palais mou, qui se terminent dans le bulbe, et d’axones moteurs venant de ce dernier et de la corne ventrale de la moelle épinière pour aboutir dans les muscles sternocléidomastoïdien et trapèze.
• le nerf hypoglosse (XII), mixte, est composé d’axones sensitifs provenant des muscles de la langue et se terminant dans le bulbe, et d’axones moteurs qui font le trajet inverse.

Le squelette – l’armature du corps

Le squelette est constitué de 206 os reliés, pour la plupart, par des articulations. Il a pour rôle de supporter le poids du corps, de permettre sa mobilité et de protéger les organes internes. Classiquement, on distingue le squelette céphalique (crâne), le squelette axial (cage thoracique, colonne vertébrale et sternum) et le squelette appendiculaire (membres).

Le squelette est constitué de 206 os constants
• 60 pour les membres supérieurs,
• 60 pour les membres inférieurs,
• 57 pour le thorax,
• 29 pour le crâne.

Les articulations
Elles se définissent comme l’ensemble des éléments (cartilage, ligaments, tendons des muscles) par lesquels les os s’unissent.

Les tendons rattachent le muscle à l’os ; le cartilage recouvre les surfaces de frottement des articulations ; les ligaments maintiennent les articulations en place et les rendent flexibles.
On classe les articulations selon leur degré de mobilité.

Les articulations à grande mobilité
La forme de deux os dans une articulation est complémentaire : les extrémités osseuses – l’une convexe, l’autre concave – s’emboîtent. Les extrémités osseuses sont recouvertes d’un cartilage lisse (réduit des frictions) et d’une membrane synoviale (permet le glissement) pour former la cavité articulaire. L’articulation est entourée d’une capsule et maintenue par des ligaments et des muscles.
Ces articulations permettent une grande variété de mouvements, dans plusieurs directions (exemple : hanche, épaule, base du pouce).

Les articulations semi-mobiles
Les surfaces osseuses sont unies par des disques de cartilage et de fibres qui stabilisent l’articulation, mais limitent les mouvements. C’est le cas des vertèbres, de la symphyse pubienne, du genou et de la cheville, par exemple.

Les articulations immobiles
La surface osseuse n’est pas recouverte de cartilage (os du crâne).

Les fractures
Causées la plupart du temps par des traumatismes (chutes, chocs), parfois par des excès sportifs et exceptionnellement par des tumeurs malignes, les fractures doivent être impérativement soignées car, en cas de négligence, gêne fonctionnelle et arthrose vont se développer rapidement.
Dans la très grande majorité des cas, la personne atteinte d’une fracture souffre et a beaucoup de mal à mobiliser le membre touché. Le jour même, voire le lendemain, un hématome apparaît. Les précautions élémentaires sont de mobiliser le moins possible la partie du corps suspectée de fracture et de consulter un médecin. Le risque principal est, en plus de la douleur, de déplacer encore plus les fragments osseux.

Le génôme humain – les gènes, supports de l’hérédité

Chacun de nos quarante-six chromosomes contient des gènes. Ces segments d’ADN déterminent comment chaque cellule (cellule musculaire, neurone, etc.) fonctionnera durant toute sa vie . L’ensemble des informations héréditaires contenues dans les gènes d’un être humain constitue son génome. Il est unique

Particularité du gène
Localisation
Le support de l’information génétique est l’ADN, acide désoxyribonucléique, contenu dans le noyau de chacune des cellules de l’être humain. L’ADN est composé de molécules qui, en s’associant à des protéines forment, les chromosomes. L’ensemble des chromosomes contenus dans une cellule constitue le génome. Le génome humain comporte 23 paires de chromosomes. Les gènes contiennent les instructions nécessaires au bon fonctionnement de chaque cellule. Il y a, généralement, un millier de gènes dans un chromosome.

Description
Un gène est un fragment d’ADN constitué d’un enchaînement de maillons élémentaires appelés nucléotides ou bases. Il existe quatre nucléotides symbolisés par les lettres C, G, T, A. L’ordre et la séquence des bases constituent la forme de stockage de l’information biologique, et sont spécifiques à un individu. Par exemple, il est maintenant connu que la couleur des yeux est commandée par un gène spécial. Ce gène aura une séquence de nucléotides particulière chez un individu aux yeux bleus, et une séquence un peu différente chez un individu aux yeux marron.

Identité génétique
Les êtres vivants présentent des génomes qui diffèrent par leur taille, leur nombre et la nature des instructions qu’ils contiennent. Deux individus de la même espèce possèdent un catalogue commun d’instructions, avec son bagage propre de gènes.
L’identité génétique est réalisée par la technique d’empreinte génétique  qui permet d’obtenir un document se présentant sous forme d’une succession de traits parallèles plus ou moins écartés les uns des autres. Chaque trait correspond en principe à un gène. Les empreintes génétiques montrent que chaque être humain, à l’exception des vrais jumeaux,  possède, au niveau de son ADN, un bagage génétique unique. Mais, si ces empreintes sont nettement différentes chez les personnes non apparentées, il existe quelques traits communs chez les personnes d’une même famille.

Mutations génétiques
Ces altérations de l’ADN du chromosome peuvent apparaître à n’importe quel niveau de celui-ci, et se traduire par l’activation de gènes, provoquant une prolifération anormale des cellules. Il en résulte la formation de tumeurs, parfois cancéreuses. Plusieurs facteurs aggravent  la fréquence de ces mutations :

Certains agents chimiques
C’est le cas des produits cancérigènes comme le benzène ou l’amiante.

Des agents physiques
Le plus connu est l’exposition excessive au rayonnement solaire.
Quand la mutation n’atteint pas les gènes des cellules sexuelles (spermatozoïdes et ovules), elle n’est pas transmise à la descendance. Mais si elle affecte les cellules sexuelles, elle devient maladie héréditaire.
Heureusement, ces transformations apparaissent le plus souvent dans des endroits où l’ADN est inactif, dans des zones où il n’y a pas de gènes, et elles sont donc sans conséquence pour le corps humain.

Applications
De nombreuses avancées sur la connaissance du génome humain ont déjà
été réalisées et permettent d’expliquer certains phénomènes comme, par exemple, le fonctionnement et la cause de certaines maladies génétiques (myopathie, hémophilie, etc.). Des études sont en cours pour en connaître davantage et faire progresser les domaines biologiques, médicaux et pharmaceutiques.

Les applications thérapeutiques
La génétique est la science relative aux gènes et à l’hérédité. Sa connaissance est une étape importante dans la compréhension des phénomènes biologiques au niveau cellulaire. Ses applications devraient faire progresser les domaines de la médecine ou de l’industrie pharmaceutique.
• Dépistage. Aujourd’hui, grâce à la connaissance en génétique, il est possible de dépister des maladies héréditaires (trisomie, mucoviscidose, etc.) dès la grossesse, par amniocentèse. Les parents peuvent donc être prévenus d’un éventuel problème génétique chez leur enfant qui n’est pas encore né.
• Thérapie génique. Elle consiste à utiliser des gènes comme médicaments, ou à corriger un gène défectueux dans une cellule. Cette pratique a été testée dans le traitement des cancers, de la mucoviscidose et d’autres maladies génétiques.

La science du futur
D’autres applications sont en cours d’étude :
• Thérapie cellulaire. Elle consiste à utiliser des cellules embryonnaires pour remplacer d’autres cellules, tissus ou organes défaillants. Dans le cas d’une brûlure de la peau par exemple, la thérapie cellulaire consisterait à injecter des cellules embryonnaires au niveau de la lésion. Puis, de faire en sorte qu’en « trafiquant » leurs gènes, celles-ci évoluent en cellules épidermiques (cellules de la peau) pour remplacer la partie brûlée visible.

Le clonage
Il consiste à remplacer le génome complet d’une « cellule-modèle » dans le noyau d’une autre cellule. Le but est de créer un individu conforme au modèle. Le clonage a été réalisé pour la première fois sur la brebis Dolly, en 1996.

Le projet « génome humain »
La communauté scientifique internationale a initié ce projet en 1990 dont la mission était d’établir le séquençage complet des 3 milliards de paires de bases du  génome humain, en déterminant leur ordre exact. La séquence complète a été terminée en 2004. L’autre but de ce programme était d’identifier tous les gènes contenus dans nos chromosomes. Cette partie du projet n’est pas encore finie, malgré un compte préliminaire indiquant 25 000 gènes dans le génome humain.

Le cou – un solide port de tête

Le cou est méconnu. On ne pense à lui que lorsqu’il se rappelle à nous par un torticolis ou autre douleur lancinante. Pourtant, cet ensemble d’os, de muscles  et de ligaments est essentiel à la statique du corps et porte la partie la plus prestigieuse de l’organisme : la tête.

Description
Chez le tout-petit, les muscles sont encore trop faibles pour porter la tête qui représente un 1/4 de la taille du corps (contre 1/8 chez l’adulte). C’est la partie la plus lourde de son organisme : le cou possède donc un enchevêtrement de muscles pour la soutenir.

Les muscles profonds
• Les hyoïdiens. Essentiels pour la déglutition, ils assurent l’abaissement de l’os hyoïde et du plancher buccal.
• Le splenius capilis qui prolonge et tourne l’épine dorsale.
• Le sterno-hyoïdien permet de tourner la tête du côté opposé à la contraction en l’inclinant du côté de celle-ci.
• Les scalènes jouent un rôle dans l’inspiration, le fléchissement et la rotation des vertèbres cervicales.
• Le muscle angulaire. Élevateur de l’omoplate, il permet de tourner et d’incliner la tête du même côté.
• Le rhomboïde est un élevateur, et un adducteur, de l’omoplate qu’il colle  contre la cage thoracique.
• Le serratus agit sur la traction avant de l’omoplate.

Les muscles superficiels
• Le trapèze qui recouvre les muscles splenius capilis et le rhomboïde, sert notamment à l’extension de la tête et à soulever les épaules vers l’arrière.
• Le sterno-cléido-mastoïdien, très puissant, connecte l’épaule au crâne et fait tourner la tête, la fléchit en avant, s’opposant ainsi au trapèze.

Utilité du cou
Le cou sert avant tout à maintenir la tête dans une bonne position. Mais il a deux autres rôles fondamentaux :

La mobilité de la tête
Il permet à la tête de se mouvoir de bas en haut (flexion/extension), de droite à gauche, sur le côté ainsi qu’en rotation. Ainsi, un cou bien mobile peut réaliser des flexions extensions de plus ou moins 90 ° (menton posé sur la base du cou ou au contraire crâne en appui sur le haut du dos). Sur le côté, la flexion peut aller jusqu’à 120 ° (oreille posée sur l’épaule). En rotation, l’angle maximal est aussi de l’ordre de 120 °. Il est donc impossible  de tourner complètement la tête pour regarder son dos.

Une grande voie de passage
C’est par le cou que passent l’œsophage et la trachée (conduit transportant l’air depuis la gorge jusqu’aux poumons). C’est par lui également que passent de nombreuses veines et artères irriguant le cerveau (carotides, jugulaires…) ainsi que de nombreux nerfs essentiels : les pneumogastriques, les nerfs spinaux, les nerfs phréniques, les nerfs récurrents. Sans oublier la moelle épinière, protégée par les vertèbres cervicales.

Le coeur – Le générateur de l’organisme

Situé dans la cage thoracique entre les deux poumons, le cœur est une véritable pompe qui pulse le sang dans tout le corps. Ce muscle creux possède une activité électrique interne qui lui permet de se contracter automatiquement. En quatre-vingts ans, le cœur effectue quelque 3 milliards de battements à raison de 60 à 80 battements par minute.

Fonctionnement

Structure interne
Le cœur est un muscle creux séparé en deux parties, cœur droit et cœur gauche, par le septum [1]. Chacune d’entre elles assure un sens circulatoire du sang : la petite circulation (le sang veineux provenant de la périphérique de l’organisme arrive au cœur droit qui le dirige vers les poumons), et la grande circulation (le sang provenant des poumons arrive au cœur gauche qui l’envoie vers la périphérie de l’organisme).

Chaque partie comporte deux cavités : oreillette (droite [2], gauche [3]) et ventricule (droit [4], gauche [5]).
Le ventricule gauche est le plus important : son atteinte endommage gravement la fonction cardiaque.
Chaque oreillette communique avec le ventricule correspondant par l’intermédiaire d’une valve, ou orifice, dont le rôle est d’empêcher le reflux du sang lors de son passage entre ces deux cavités :
• l’orifice mitral, entre l’oreillette et le ventricule gauche, est équipé de deux
valvules mitrales [6], sorte de feuillets fixés à des piliers par des cordages [7];
• l’orifice tricuspide, entre l’oreillette et le  ventricule droit, est, quant à lui, constitué de trois valvules tricuspides.
Deux autres valves empêchent également le sang de refluer :
• l’orifice aortique, situé entre le ventricule gauche et l’aorte, il possède trois valvules sigmoïdes en forme de cupule ;
• l’orifice pulmonaire, entre le ventricule droit et le tronc de l’artère pulmonaire, composé de trois valvules sigmoïdes [11] également en forme de cupule.
Le péricarde  [8] est la membrane qui enveloppe le cœur et l’origine des gros vaisseaux. Ses deux feuillets sécrètent une faible quantité de liquide dont le volume augmente en cas d’inflammation (péricardite).
Le myocarde [9] – muscle cardiaque proprement dit – est irrigué par les coronaires. L’infarctus du myocarde se produit quand l’une d’elles est obstruée.
L’endocarde [10] tapisse l’intérieur des cavités cardiaques. Son atteinte est appelée endocardite.

Vascularisation
Elle est assurée par le système coronaire qui se situe à la surface du cœur. Ce réseau présente une particularité : une circulation sanguine qui s’effectue pendant la diastole, période où les cavités cardiaques ne se contractent pas.

• Deux artères coronaires irriguent le cœur (une droite [1] et une gauche [2]). Elles naissent de la racine de l’aorte [3]. La coronaire gauche se divise en deux branches principales (interventriculaire antérieure [4] et circonflexe [5]).

• La maladie coronaire, fréquente dans les pays industrialisés, est due à un mauvais approvisionnement en sang du muscle cardiaque. La principale cause de ce phénomène est le rétrécissement du diamètre des coronaires sous l’effet du tabac, du manque d’exercice, de l’hypertension artérielle, du diabète et d’un taux de graisses trop élevé dans le sang.